Le triton d'or est un trophée généralement décerné à la personne qui a le plus nagé après sa planche dans la journée.
Incontestablement, il m'est attribué d'office.
Aujourd'hui le vent se lève tranquillement et il est annoncé 3m à 3.5 de houle. La configuration d'Essaouira fait que la baie est protégée, les plus grosses vagues déroulants à l'extérieur de la baie. Reste malgré tout une bonne houle de 1.5 à 2.5 m avec un copieux Shorebreak qui déchausserait les dents de n'importe quel pêcheur de sardines pris en auto-stop.

La journée commence avec une heure de surf et une barre plus petite qu'hier, ce qui me permet d'enchainer quelques petits surfs un peu maladroit mais faire deux trois bottoms sur une jolie vague c'est déjà beaucoup pour moi.
Après le déjeuner, le vent monte encore un peu, l'occasion de constater que le sable est fin, trop fin même. Ca vole, ca rentre partout, on n'imagine pas très bien passer 3 semaines d'été avec 40 noeuds tous les jours.




Direction la loc de planche, une North 4.5 et une fanatic Newwave de 83 litres, une bonne idée de ce qu'il ne me plait pas avec une planche inconfortable et une tôle en guise de voile. Le vent passe de 25 noeuds à pas grand chose. Les premiers bords se passent pas mal, jolis surfs au retour, un peu hésitant quand même avec des vagues qui cassent d'un coup mais il faut prendre quelques repères.
 
Le niveau des jeunes locaux est plutôt impressionnant, jolis sauts et beaux surfs bien engagés.  Sandrine prend des photos avec notre appareil équipé d'une chaussette en plastique pour le protéger. Emma gambade et se ferait bien un autre tour de chameaux.




Puis vient le moment où le triton rentre en action. La rafale arrive, je passe la mousse, puis la premiere barre puis plus de vent. Arrêté complètement et bien sur c'est là qu'arrive THE série du jour, une vague monte devant moi, elle fait à vu de nez un bon 2.5m il me manque à peine 10 mètres pour être en sécurité. Et hop elle s'apprête à casser sur moi, je plonge dans la vague, elle emporte tout mon matériel. Bien sur une série ce n'est pas qu'une vague mais plusieurs. Les suivantes se chargent d'éloigner un peu plus le matériel et s'est parti pour 10 minutes de natation ou de body-surf pour récupérer l'ensemble qui m'attend tranquillement au bord.

J'ai pourtant surfé bien plus gros et bien plus puissant mais ici la vrai difficulté est cette barre blanche à passer, qui casse n'importe où sur un fond sablonneux.
 Exemple de la petite barre, la deuxieme barre à franchir attend derriere


Quand on est désarçonné par sa monture, il faut remonter tout de suite dessus. C'est chose faite, je me tire quelques bords de plus en essayant de trouver de belles mémères. Une dernière vague un peu costaux, 3-4 virages un peu plus incisifs et c'est tout pour aujourd'hui.

Nous finissons par notre petit thé menthe à la terrasse du café en face la plage en attendant ce soir un repas à base de poissons qui mijote depuis que nous sommes rentré au riad.